Maîtrise du risque infectieux
Une prothèse articulaire équivaut à un volumineux corps étranger pour le corps humain. Elle ne se comporte jamais biologiquement comme l’articulation initiale même si le porteur en oublie l’existence.
Spécialement en cas d’infection du porteur (infection pulmonaire, dentaire, urinaire, digestive, cutanée ou autre) des germes peuvent passer dans la circulation sanguine et peuvent être « attirés » par ce corps étranger.
Il est nécessaire de le comprendre afin de limiter le risque d’infection de la prothèse qui est une situation toujours très difficile et longue à traiter.
- Processus
- Premièrement, il faut s’assurer qu’il n’y a pas de foyers infectieux actifs ou silencieux chez le patient dans les quelques jours qui précèdent l’intervention.
- Lors de la consultation pré-opératoire et pré-anesthésique, un bilan est réalisé afin de s’assurer de l’absence de foyers infectieux :
- une radiographie panoramique dentaire et une consultation par un dentiste pour rechercher et traiter au besoin avant des dents malades
- une prise de sang comportant outre le bilan préopératoire une VS et une CRP (protéines de l’inflammation)
un ECBU (examen cytobactériologique des urines). - tout examen ciblé sur un organe douloureux ou ayant déjà été infecté, selon les antécédents du patient.
- une recherche de portage nasal de staphylocoque (écouvillonnage des narines), si positif traitement avant l’intervention par pommade antibiotique et douche antiseptique spéciale.
- Si l’un de ces paramètres parait anormal l’intervention peut être reportée afin de résoudre le problème si possible sinon de maîtriser le risque.
l’autorééducation de l’épaule
La rééducation de l’épaule une étape essentielle dans la pathologie de l’épaule.
La rééducation de l’épaule nous paraît essentielle pour la pathologie de l’épaule, qu’elle soit préopératoire ou bien post-opératoire. Celles ci seront confiées à des professionnels rompus à l’exercice, en collaboration avec le chirurgien qui doit définir le cadre du protocole de rééducation.
Indépendamment le patient doit être impliqué et doit comprendre certaines notions applicables lors de séances d’autorééducation à domicile
- la souffrance des tendons de la coiffe et le conflit sous acromial sont soulagés par l’ouverture de l’espace sous-acromial, c’est à dire l’abaissement (ou recentrage) de la tête humérale.
- Une épaule qui n’est pas ou plus utilisée s’enraidie, la récupération des amplitudes articulaires demande un travail progressif et répété, sorte de gymnastique quotidienne.
- La douleur ressentie est une menace permanente d’évolution vers le pire, forcer ou se faire mal pour faire du bien ou progresser dans les amplitudes peut aboutir à une aggravation des douleurs et de la raideur.
vivre avec une prothèse d’épaule
Vous êtes porteur d’une prothèse d’épaule ou bien vous envisagez d’en bénéficiez, voici quelques conseils pour bien vivre avec votre implant.
Ménagez votre prothèse si vous souhaitez qu’elle dure !
En effet particulièrement en cas de prothèse totale, l’hyper-sollicitation aboutit à l’usure des pièces mobiles et/ou au descellement des implants ou du ciment de l’os et donc potentiellement … à une réintervention précoce.
Les activités manuelles lourdes ou sportives sollicitant les épaules sont donc proscrites !!
Consultez sans délai votre médecin traitant en cas d’infection ou de fièvre
Afin d’éviter le passage de germes (bactéries) dans la circulation sanguine qui faciliterait une contamination de la prothèse.
– Une infection urinaire non ou mal traitée peut évoluer vers une pyélonéphrite (infection du rein),
– des dents non ou mal soignées peuvent relarguer des germes dans la circulation
– Une infection pulmonaire, une prostatite, une diverticulite colique, bref toute infection d’organes profonds
– mais aussi une plaie mal soignée !!!
Le traitement précoce et adapté est la meilleure garantie de limiter le risque d’infection d’une prothèse par voie hématogène (véhiculée par le sang).