Concernant les lésions antérieures et inférieures :
La classique intervention de « Bankart arthroscopique »:
Elle comporte une réinsertion en bonne place du labrum antéro-inférieur et du ligament gléno-huméral Inférieur à l’aide d’ancres de petite taille (2 à 3 mm) résorbables ou métalliques
Gestes associés selon les cas :
- réinsertion du labrum supérieur ou ténodèse du biceps en cas d’instabilité (SLAP) ou tendinite associée , utilisant parfois une ancre ou bien un tunnel dans l’os
- réinsertion osseuse en cas de fracture si elle est techniquement possible (ancres ou vis)
la lésion la plus évidente, lorsqu’elle est présente, est l’encoche postérieure au niveau de la tête humérale résultant de l’impact de la tête sur la glène lors de la dislocation articulaire.
Il s’agit d’un tassement osseux plus que d’un emporte pièce.
Volumineuse elle est visible sur les radiographies standards de de l’épaule et sur les clichés d’IRM ou scanner.
Elles sont parfois minimes voire invisibles sur les examens mais à n’en pas douter des lésions sont selon nous systématiquement présentes au niveau de la capsule articulaire et du tendon infra-épineux qui auront été pour le moins étirés lors des dislocations articulaires.
Un geste réparateur postérieur est réalisé à ce niveau sous la forme d’une capsulo-ténodèse (fixation-retente de la capsule et du tendon infra-épineux)
Nous réalisons à cet effet une fixation capsulotendineuse postérieure de la zone proche de celle dépourvue de cartilage de la tête humérale et non pas au niveau de l’encoche en raison de l’extrême variation de position de ces encoches postérieures pas toujours « remplissables » (ou bien avec une possible limitation fonctionnelle de l’épaule).
Au total :
Les gestes chirurgicaux réalisés en avant sont rarement pratiqués de manière isolée car il est désormais admis dans la profession que cela n’est pas suffisant pour la majorité des patients opérés de véritables luxations récidivantes. Ils sont désormais réalisés conjointement avec avec une stabilisation en arrière.
Nous avons développé à la clinique de l’Union le principe du VERROUILLAGE BIPOLAIRE qui comporte une double stabilisation antérieure et postérieure qui donne selon de bien meilleurs résultats qu’une stabilisation antérieure isolée.
Modalités de l’intervention :
Hospitalisation: une à deux nuit
Anesthésie : Loco-régionnale associée à une anesthésie générale.
Durée intervention : 30 minutes à une heure
Immobilisation : Dujarrier coude au corps 1 mois
Kinésithérapie : immédiate passive avec limitation des amplitudes
Reprise conduite automobile : 4 à 6 semaines
arrêt travail :travail sédentaire sans conduite 10 à 15 jours, travail sédentaire 6 semaines, travail manuel 3 mois au minimum
arrêt sport : 3 mois à 6 mois (sports à risque de récidive)
Taux d’échec : 5 à 10%. Il n’existe aucune technique capable d’assurer 100% d’efficacité
Il ne faut pas confondre un échec (récidive d’une luxation pour un effort ou un traumatisme mineur) avec une récidive lié à un nouveau traumatisme sévère (Placage Rugby, Chute moto ou VTT, ski).
Contre-indications au Verrouillage Bipolaire
Absolues :
- Une perte de substance osseuse au niveau de la glène antéro-inférieure
- Un arrachement sur le versant huméral de la capsule et des ligaments (HAGL lésion)
Une Butée d’épaule est alors selon nous la seule intervention efficace !!
Relatives (selon les cas) :
- Niveau sportif (compétition haut niveau) selon les sports
- Hyperlaxité articulaire,
- volumineuse encoche
On préférera alors également une Butée …